Par Alaina Roussel
Le trésorier, avant d’envisager le recours à un instrument financier, doit savoir dans quelle mesure il est exposé aux risques. Une fois son degré d’exposition connu, il doit construire ses anticipations sur le devenir des taux d’intérêt. Ce n’est qu’à partir de ce moment qu’il pourra effectuer le choix d’un instrument financier pertinent.
Pour manipuler ces instruments de gestion des risques de changes et des risques de taux, le trésorier aura recours à un logiciel spécialisé dans le calcul et la prévision des risques des opérations financières et permettant de couvrir l’ensemble de la chaîne des métiers du trésorier, du Front au Back Office en passant par le Middle, et de la création de l’opération à sa comptabilisation en passant par la communication bancaire et la gestion effective de la trésorerie. Les applications couvrant tout ce scope sont communément appelées TMS (Treasury Management System, pour système de gestion de contenu) voire smart TMS.
Des solutions plus simples se limitant à la gestion des opérations financières et des risques associés existent également et peuvent être intégrés dans un SI assurant déjà les métiers de gestion de trésorerie et de payment factory notamment.
Il y a 2 principaux risques que le trésorier peut être amené à gérer :
Le sujet de la gestion des risques de taux revêt de plus en plus d’importance pour les trésoriers même si la volatilité des taux d’intérêt en Europe a considérablement diminué du fait des politiques monétaires anti-inflationnistes menées depuis quelques années.
Le trésorier doit savoir :
4 variables influent sur le niveau des taux d’intérêt :
La classification la plus opérationnelle réside dans la distinction entre les marchés OTC (Over-the-Counter, pour marchés de gré-à-gré en français) et les marchés organisés, et les instruments sont intimement liés aux marchés.
Signifiant en français « échange », ce type d’instrument permet d’échanger tout et n’importe quoi sur un marché OTC.
Le swap de taux d’intérêt est défini par un contrat synallagmatique où les contreparties s’entendent pour échanger un taux fixe contre un taux variable. À sa signature, le contrat n’entraîne aucun flux de fonds. Ce n’est qu’à la fin de chaque période que l’une des deux parties s’acquitte du règlement du différentiel d’intérêt. Le montant du contrat de swap est fictif et librement négocié entre les participants.
Un contrat terme contre terme est un contrat par lequel on peut fixer immédiatement le taux d’intérêt d’un placement ou d’un emprunt qui sera effectué ultérieurement. Dans ce cas, une organisation et une banque s’engagent irrévocablement à réaliser une opération pour un montant, une durée et un taux déterminés, à une date différée prévue au contrat.
Le trésorier qui opterait pour ce contrat se garantirait un taux d’intérêt pour une période future et s’assurerait de la réalisation de l’opération ultérieure de placement ou d’emprunt. On remarquera que la fixation du taux d’intérêt par la banque est indissociable de la réalisation de l’opération future de placement ou d’emprunt.
Le principe de ce contrat reste le même que celui du terme contre terme, mais il se différencie dans la dissociation entre l’opération de couverture par le contrat et l’opération future de placement ou d’emprunt par l’entreprise. L’organisation s’assure immédiatement un taux d’intérêt pour un montant, une devise et une période définis, alors que l’opération projetée n’interviendra qu’ultérieurement.
Une organisation connaît 3 types d’expositions au risque de change :
Il y a plusieurs types d’expositions au risque de change :
L’exportateur libellant ses créances en devises est exposé au risque de change.
En cas de dépréciation de la devise face à la monnaie locale, la contre-valeur de sa créance en euros diminuera. A l’échéance de celle-ci, l’exportateur recevra moins d’euros lors de la conversion des devises reçues sur le marché des changes au comptant.
L’importateur ayant ses dettes libellées en devises est exposé au risque de change. En effet, en cas d’appréciation de la devise face à la monnaie locale, la contre-valeur de sa dette en euro augmentera.
A l’échéance de sa dette, l’importateur devra débourser plus d’euros pour se procurer les devises nécessaires à l’extinction de celle-ci.
Une opération conditionnelle (non certaine) est une opération qui risque de ne pas se réaliser ou… de se réaliser. La probabilité de réalisation, et donc d’inscription dans le bilan de l’entreprise, est bien sûr extrêmement difficile à quantifier. Nonobstant, les instruments les plus appropriés pour gérer le risque de change lié aux opérations conditionnelles sont les options de change.
La connaissance des facteurs fondamentaux détermine l’évolution des taux de change. Elle permet de se forger des anticipations de moyen et long terme sur l’évolution future des taux de change.
Ces facteurs sont les suivants :
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